Des conférences pour sensibiliser les élus et les citoyens aux phénomènes de submersions
Veille Environnement Patrimoine | Saint Malo | Facebook
L’association “Veille Environnement Patrimoine” a choisi de réaliser une conférence ouverte à tous avec Laurent Labeyrie, un ancien membre du GIEC et membre du haut conseil breton pour le Climat. Comme l’indique ce chercheur au cours d’une interview pour l’association, les personnes qui habitent en bord de côte nient parfois le phénomène de montée des eaux et ses conséquences (submersion…). En effet, des personnes pensent que cela ne concerne pas leur génération. Pour lui, il est important de “s’y prendre à l’avance même si cela peut paraître lointain pour certains”. Les conférences et la prise en compte des remarques des habitants peuvent être, selon l’association et Laurent Labeyrie, une des solutions pour accélérer la prise de conscience.
L’endiguement: une solution limitée aux communes ayant les moyens. D’autres alternatives sont possibles
Submersion marine : gérer la montée des périls [VIDEO] (landot-avocats.net)
Remarque: Marc Messager est le responsable adjoint du bureau d’études de l’UNIMA (Union des Marais de la Charente-Maritime). Il s’agit d’un syndicat mixte ouvert qui regroupe des syndicats, des communes…70% des membres viennent du département. Par ailleurs, le département de la Charente a également confié la mission littorale du Conseil départemental en charge de la mise en œuvre du “plan digue” à l’UNIMA.
Au cours de cette vidéo, Marc Messager indique qu’il est nécessaire de prendre du temps afin qu’il y ait une prise de conscience liée à la montée des eaux et aux phénomènes de submersion. Ainsi, après avoir réalisé ce temps de réflexion, il est possible de déterminer si l’endiguement est une solution adaptée. Cependant, elle n’est pas généralisable. En effet, le “plan digue” appliqué par le département de la Charente Maritime suite à la tempête Xynthia a été coûteux. Comme l’indique Marc Messager, toutes les EPCI ne disposent pas des mêmes moyens. Il soulève notamment la question du financement à long terme. Certaines intercommunalités disposant de la GEMAPI peuvent protéger des zones avec peu d’enjeux économiques sur l’instant T. Cependant, dans le futur ces intercommunalité risquent de ne pas avoir les moyens suffisants pour entretenir ces infrastructures (digues…). Ces intercommunalités n’auront donc que la solution de l’abandon comme l’affirme Marc Messager.
Avant d’arriver à une telle situation, comme évoqué lors de la vidéo, les communes peuvent opter pour une gestion du recul du trait de côte. Pour l’instant, il est difficile selon les deux interlocuteurs de définir les futures stratégies (droit de préemption ou expropriation…) qui seront adoptées.
Une lente progression avec des mesures encore au stade du projet
2 Millions d’euros investis pour lutter contre l’érosion de la biodiversité.
Biodiversité marine – Aides et redevances – Agence de l’eau Loire-bretagne (eau-loire-bretagne.fr)
En novembre, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a lancé un appel à projet afin de lutter contre l’érosion et pour permettre à la biodiversité de s’adapter face au changement climatique. 2 millions d’euros seront investis avec un maximum de 200 000 euros (ou un taux d’aide maximum de 70%) pour chaque projet. L’objectif est d’utiliser les fonctionnalités naturelles des écosystèmes du littoral afin d’avoir une meilleure résilience de ces milieux. Les collectivités territoriales, les organismes à but non lucratif ou encore les établissements publics peuvent prétendre à cet appel d’offre. Comme mentionné précédemment, les projets utilisant les caractéristiques de l’environnement seront favorisés. L’agence de l’eau Loire-Bretagne donne une série d’exemples susceptibles de répondre à cet appel d’offre. Il peut y avoir des actions liées à la suppression d’anciens ouvrages côtiers (digues; murets…) afin de restaurer les habitats naturels. L’agence de l’eau met aussi en avant les projets incitant à la sensibilisation des publics. En effet, elle valorisera les “études contribuant au développement ou à l’évolution de pratiques/usages plus favorables à la biodiversité.”
L’appel d’offres se clôture le 1 avril 2023.